1. |
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Morna de l’exil
Il y a des chansons, on y tient trop
Elles nous bouffent la vie, nous collent à la peau
Des mélodies qui parlent de mer et d’exil
Remplis de nostalgies et du rhum des îles
Des rythmes obsédants qui nous ensorcellent
Ma raison cédant, la musique et ma peine se mêlent
Il y a des filles, on y tient trop
Elles nous bouffent la vie, nous collent à la peau
Parfois ce sont leurs yeux, leurs formes qui nous appellent
Leur grâce, leur esprit, leurs bras qui nous retiennent
On a si peur de les perdre, qu’elles se fassent la belle
L’amour nous joue des tours, si souvent nos coeurs saignent
Il y a des pays, on y tient trop
Ils nous bouffent, la vie nous collent à la peau
Une mer dorée m’a bercé en son sein
Oh je la transperçais de mes bras et nos jeux
Ne s’arrêtaient qu’hors d’haleine, corps et bien
Ce matin dans les rues que mon pays est loin
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2. |
Mal armé
04:41
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Mal armé
Je suis comme en équilibre
De l’humaniste j’ai la fibre
Mais je suis parfois rempli de violence
De trucs rances qui me mettent en transe
Entre ces deux extrêmes
J’accumule les problèmes
Je fais des loopings, je suis engoncé
Comme le string à Beyoncé
PaPaPadaPaPaPam…
J’ai cru tombé dans la résine
Trop de sorties aux Sarrazines
Forme comme une autre de philanthropie
Forme qui déforme, forme de myopie
De la vie je n’ai vu qu’un prisme
En moi s’est fait le schisme
Stress et ruptures, j’ai eu le quinté
C’est ma santé que j’ai esquintée
PaPaPadaPaPaPam…
J’étais mal armé, ça aurait dû m’alarmer
J’offrais mes larmes à la Mallarmé
Mais l’ennemi avait pu me charmer
C’est vrai que les médocs me soulagent
Je passe de la tempête au mouillage
De Paul Klee à Pierre Soulage
Joie de l’enfance, sagesse de l’âge
PaPaPadaPaPaPam…
Mais tout se délite, tout se débite
Crimes et délits
Goa-Dehli
Terre Adélie
Moi c’est l’amertume qui m’allaite
Mon corps que je vends que l’on m’achète
Mon coeur qu’on achève à la machette
PaPaPadaPaPaPam…
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3. |
La nuit j'ai pas sommeil
03:54
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La nuit j’ai pas sommeil
Quand elle est endormie, sur la pointe des pieds
Je rejoins mon gourbi, je couche sur le papier
Histoires de gangsters, d’uzis ® sortis d’usine
Fusils dans la cuisine, les dogs qui fulminent
J’écris toutes les nuits, suis sous adrénaline
Des histoires des privés accros aux cocaïnes
Cherchant qui assassine de Dédé la Sardine
Ou des Triades de Chine. Elle dit : « Viens te coucher ! »
REFRAIN :
La nuit j’ai pas sommeil, je couche à la plume
Je dors sous le soleil et me lève avec la lune
Des histoires sur le papier, de la prose et des rimes
Des écrits anonymes, le jour j’suis fatigué
Quand elle est endormie, sur la pointe des pieds
Je rejoins mon gourbi, je couche sur le papier
A force de plancher sur de grands Moleskine ®
Je rêve d’héroïnes, nanas super branchées
Aux cambrures félines, capables de trancher
Rétine contre rétine, la gorge des méchants
Qui font d’affreux trafics de femmes ou bien d’enfants
Elle allume, elle descend : « Mais qu’est-ce que tu fabriques ? »
REFRAIN
Quand elle est endormie, sur la pointe des pieds
Je rejoins mon gourbi, je couche sur le papier
Des brûlots assassins, des articles de presse
Qui disent que le temps presse, le monde va à sa fin
J’écris tout mon cafard, désespoir kafkaïen
Désespoir de voir qu’on s’agresse pour rien
Les blancs contre les noirs, terriens contre terriens
Elle se lève, viens me voir et me dit : « Allez viens »
REFRAIN
Avant l’aube naissante, quand dort mon patron
Comme elle est véhémente, j’expose mes déraisons
Elle me console, charmante, tout vibre dans la maison
La bouilloire est sifflante, les pièces forment des ronds
Dans des tableaux oblongs des personnages chantent
Mais bientôt je déchante, j’entame un roupillon
Vers les 11h40, somnole sur mes crayons
Ma collègue pas méchante prévient : « Pssst le patron ! »
REFRAIN
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4. |
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Une autre, c’est l’Ile Maurice
J’en aime une autre
Ma femme n’est pas jalouse
Une autre c’est l’Île Maurice
Et j’aime comme elle bouge
C’est son vent dans mes cheveux
Ses airs dans mes oreilles
C’est son sel sur ma peau
Et c’est moi son zoreille
Mo’nn kas kann, mo’nn manze,
Mo’nn rekras bagas
Ti pwason mo’nn pese
C’est fou comme le temps passe
Mo pa’nn fatige
Pou nou nanye sanze
Mais il faudra qu’on se quitte
Le temps est une fuite
REFRAIN
Enn montagn zot apel
Massif des Trois mamelles
En créole trois quinze
Font une sacrée trente-cinq !
Elle se dresse fièrement
Dans les grands océans
N’appartient à personne
Oh ! Que Dieu me pardonne
C’est sa terre sur mes mains,
Et ses eaux qui me baignent
Chamarel qui saigne
Et son sable que j’étreins
REFRAIN
C’est que je trouve mon ombre
Au couvert de ses arbres
Je chante jusqu’à pénombre
Sous l’arbre à palabre
Je pense à elle tout le temps,
On se voit la journée
C’est une fille dans le vent
Eprise de liberté
Mahébourg, mon amour
Ma très chère, Île aux cerfs
Mon Choisy, ma chérie
Canonniers, mon aimée
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5. |
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Une autre, c’est l’Ile Maurice
J’en aime une autre
Ma femme n’est pas jalouse
Une autre c’est l’Île Maurice
Et j’aime comme elle bouge
C’est son vent dans mes cheveux
Ses airs dans mes oreilles
C’est son sel sur ma peau
Et c’est moi son zoreille
Mo’nn kas kann, mo’nn manze,
Mo’nn rekras bagas
Ti pwason mo’nn pese
C’est fou comme le temps passe
Mo pa’nn fatige
Pou nou nanye sanze
Mais il faudra qu’on se quitte
Le temps est une fuite
REFRAIN
Enn montagn zot apel
Massif des Trois mamelles
En créole trois quinze
Font une sacrée trente-cinq !
Elle se dresse fièrement
Dans les grands océans
N’appartient à personne
Oh ! Que Dieu me pardonne
C’est sa terre sur mes mains,
Et ses eaux qui me baignent
Chamarel qui saigne
Et son sable que j’étreins
REFRAIN
C’est que je trouve mon ombre
Au couvert de ses arbres
Je chante jusqu’à pénombre
Sous l’arbre à palabre
Je pense à elle tout le temps,
On se voit la journée
C’est une fille dans le vent
Eprise de liberté
Mahébourg, mon amour
Ma très chère, Île aux cerfs
Mon Choisy, ma chérie
Canonniers, mon aimée
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